EDITORIALE

NOI  CI  GIUDICHIAMO ATTRAVERSO  GLI  ALTRI

Forse non tutti sanno che l'origine (probabilmente etrusca) della parola "persona" è "maschera", come la maschera indossata da un attore in teatro.

Le scienze umane ci hanno efficacemente descritto come la persona sia letteralmente "fabbricata" dallo sguardo dell'altro. Infatti "Persona" è tutto ciò che lo sguardo dell'altro fa di noi. L'altro in questione non è qualcuno in particolare, ma uno qualsiasi attraverso il cui sguardo ci giudichiamo. Possiamo essere anche noi stessi quando, ad esempio, ci guardiamo allo specchio o gettiamo un'occhiata passando davanti ad una vetrina per vedere se siamo ben pettinati, "siamo a posto" o per l'appuntamento che ci attende.

Se ci facciamo caso, la vita stessa, la vita di tutti i giorni è rappresentazione, è... "teatro".

La persona è maschera, abbiamo detto, ma la maschera noi la siamo da sempre; la viviamo, però, con una certa distanza: per esempio, vorremmo non essere quella "cosa" che vediamo specchiata nella vetrina.

Ma noi ci sentiamo perseguitati dal nostro passato, costruito sullo sguardo dell'altro senza che ce ne rendiamo conto. 
Per "esistere", noi viviamo in rapporto con un passato, già vissuto, dal quale dipendiamo e lo subiamo. Quando incominceremo a prenderne coscienza, potremo provare a proiettarci in un futuro non ancora determinato, con le nostre paure, angosce e speranze, distaccandoci dallo sguardo dell'altro.

Tra il passato ed il futuro però c’è un intervallo: il "presente", che ci rende vivi, ci rende liberi.

Vi.Lar.

(9 novembre 2024)

Il passato è nella tua testa
Il futuro è nelle tue mani

Le passé est dans ta tête
Le future est dans tes mains

EDITORIAL

NOUS NOUS JUGEONS
A TRAVERS LES AUTRES

Tout le monde ne sait peut-être pas que l'origine (probablement étrusque) du mot "personne" est "masque", comme le masque porté par un acteur au théâtre.

Les sciences humaines nous ont parfaitement expliqué comment la personne est littéralement «construite» par le regard de l'autre. En fait, "Personne" est ce que le regard de l'autre fait de nous. L'autre dont il s'agit n'est pas quelqu'un en particulier, mais celui qui à travers son regard fait que nous nous jugeons. Nous pouvons aussi être nous-mêmes lorsque, par exemple, nous nous regardons dans le miroir ou nous regardons devant une vitrine pour voir si nous sommes bien peignés, si "nous sommes présentables" pour le rendez-vous qui nous attend.

Ainsi en réfléchissant nous nous apercevons que la vie elle-même, notre vie quotidienne est une représentation, c’est... du «théâtre».

La personne est un masque, avons-nous dit, et nous l’avons toujours été ; nous le vivons cependant avec un certain recul : par exemple, nous aimerions ne pas être cette "chose" que nous voyons se refléter dans la vitrine.

Mais nous nous sentons poursuivis par notre passé construit par le regard de l’autre sans que nous nous en apercevions.
Pour "exister", nous vivons en relation avec un passé, déjà vécu, dont nous dépendons et le subissons. Quand nous commencerons à en prendre conscience, nous pourrions tenter de nous projeter vers un avenir qui n'est pas encore déterminé, avec nos peurs, nos angoisses et nos espoirs, en nous détachant du regard de l’autre.

Entre le passé et le futur, cependant, il y a un intervalle : le "présent", qui nous rend vivants.

Vi.Lar.

(9 novembre 2024)